62 - Les croix de chemin de l'Ile-Jésus

La présence de dix-huit croix de chemin et de dix calvaires est un élément caractéristique important du patrimoine religieux de Laval. Ces croix et calvaires ont été érigés comme lieux de rassemblement paroissial et de prière. Certains, pour commémorer la présence de tel édifice, d’autres, pour demander l’interception divine dans le cas de maladie, par exemple.

Voici quelques spécimens :

Quelqu'un connaît-il la différence entre
la croix de chemin et le calvaire?

Comments

[Zébrinne]

Sur ce site, beaucoup de détails du calvaire de St-Thégonnec et du magnifique enclos paroissial. Au Québec, les enclos paroissiaux sont rares et beaucoup plus modestes (Ste-Marthe sur Richelieu ?, Château Richer ?)àa vérifier...
http://www.google.ca/images?q=%22St-Th%C3%A9gonnec%22&oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&source=univ&ei=KvocTf_dMsSAlAfQ9fDHBQ&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=4&ved=0CEcQsAQwAw&biw=1120&bih=607

[Zébrinne]

Dans ces enclos paroissiaux se trouvent des calvaires. Environ 200 personnages...
http://www.infobretagne.com/enclos-guimiliau.htm

[Zébrinne]

http://www.wat.tv/video/enclos-paroissial-guimiliau-30acz_2ggov_.html

[Zébrinne]

@Claude : Merci pour ces informations ! En ce qui concerne St-Hilaire, je ne crois pas qu'il y ait de chemin de croix ou calvaire comme à Oka.
Le mont St-Hilaire a une vocation scientifique et appartenait plutôt à un seigneur ou riche homme d'affaire (?).
À Oka, des frères (sulpiciens, trappistes ?) se vouaient à l'évangélisation des amérindiens et avaient décidé de les garder éloignés des mauvaises influences de Montréal. Avec le temps, c'était devenu un lieu de pèlerinage, et des foules y venaient à l'occasion , en bateau, de Montréal.

Souvent, sur la "croix du chemin" ne figure aucun Christ. On me disait, dans ma jeunesse, qu'on les dressait là où survenaient plusieurs accidents de la route, souvent à des intersections dangereuses.

Au Petit Robert, au mot CROIX, 3e, vous trouverez aussi "calvaire", et on y précise : croix funéraire qu'on place sur une tombe.

Toujours au Petit Robert, calvaire vient de "crâne" (comme calvitie...) en fait de "calvariae locus" soit "lieu du crâne", traduction comme vous mentionnez, de Golgotha en hébreu. On le définit comme une représentation du Calvaire, de la passion du Christ. J'en déduis qu'un seul Christ en croix n'est pas un calvaire. Cette phrase de Loti, toujours au Robert, nous éclaire sur l'ensemble formé par un calvaire : "Les vieux Christ qui gardaient la campagne étendaient leurs bras noirs sur les calvaires".

J'ai visité plusieurs calvaires en Bretagne, et là-bas, une tradition veut qu'ils fassent partie de "l'enclos paroissial" formé de l'église, du cimetière, du charnier, du calvaire, du reliquaire (?) etc., le tout regroupé et bien ceinturé d'un mur de pierres dont le portail est souvent très décoré. Il est donc juste d'affirmer que le calvaire se retrouve sur une tombe, le cimetière étant à ses pieds. Toujours en Bretagne, au pied du Christ en croix se retrouvent souvent pèle-mêle et même de façon rigolote, tous les personnages de la Passion. Les méchants sont dans des pauses ridicules et ont de vilains traits (souvent la langue sortie...) et les bons sont plus nobles, comme on peut le constater à Guimiliau et St-Thégonnec.

J'essaierai d'envoyer des liens.

[Claude]

A priori il ne me semble pas qu'il y ait de différence entre un calvaire et une croix au bord du chemin, les deux étant des représentations de la crucifixion du Christ! Calvaire se dit également Golgotha (lieu du crâne) appellation sans doute due aux ossements et pour cause, ou alors à l'arrondie du sommet de cette colline éloignée de Jérusalem ou les condamnés à mort subissaient leur supplice par crucifixion!

Connaissez vous le Calvaire du Parc de Oka pas si éloigné de Laval, une belle randonnée pour cœur vaillant tout de même! La vue du haut et splendide pour y déguster les petits plats raffinés de Miss Diane!http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol3num1/v3n1_6ca.htm

Je n'en suis pas certaine mais le Mont Saint Hilaire en a aussi un le long de son parcours,la vue une fois arrivé(es) en haut est magnifique.

J'ai trouvé ceci sur le net, qui peut être relié au Droit d'Asile qu'offrent les églises aux réfugiés.

Au Moyen âge, la vie était dure et les disputes aussi. Non seulement, les seigneurs étaient toujours en guerre entre eux, mais aussi des brigands peuplaient les forêts vosgiennes, à proximité des chemins de commerce. L'Église essaya par plusieurs moyens de maintenir la paix et de protéger ses fidèles. La Trêve de Dieu" interdisait les bagarres du mercredi soir au lundi matin ; Il fut ordonné aussi d'attendre quarante jours avant de se venger ; il fut aussi interdit aux seigneurs de détrousser les voyageurs ... Puis il fut aussi décidé, afin de protéger les voyageurs ou les gens poursuivis par un ennemi, que toute personne qui trouverait refuge auprès d'une croix serait tout aussi protégée que si elle avait trouvé asile dans une église. Les gens de l'époque étant très superstitieux et ayant une peur atroce de l'enfer, ce "droit d'asile" était généralement respecté. Les calvaires devenaient des lieux sacrés comme les églises et les chapelles. C'est pour cela que beaucoup de calvaires ont été érigés depuis le Moyen-âge le long des Grands Chemins.
On peut s'imaginer combien de temps, les pauvres poursuivis devaient attendre, transis de froid et affamés, jusqu'à ce que leurs poursuivants se soient découragés ! Sans doute, les têtes de morts que l'on retrouve sculptées sur beaucoup de calvaires étaient destinées à faire fuir plus rapidement les bandits par peur d'un mauvais sort ou de la damnation.

Et pour conclure saviez-vous que le verbe golgother exite... moi je l'ignorai!